On dit souvent que la vie vaut la peine d'être vécue, mais est-ce qu'on entend par là qu'il faut s’accommoder des situations les plus mauvaises, sourire même quand on a mal, sauter de joie lors d'une mauvaise nouvelle et puis se dire juste que ça passera ? Désolé mais la vie ne marche pas comme ça. Car la suite c'est que la vie n'est pas un long fleuve tranquille. On a aussi souvent entendu que la magie facilitait tout, et ce même les relations. Faux et complètement faux, la magie ne fait qu'empiétait sur notre vie et nous nous efforçons pas de la contrôler convenablement.

Les bras en l'air, les cheveux noués d'un élastique, elle posa péniblement un pied par terre plissant les yeux pour les protéger de la lumière du soleil. Des cernes venait violacer son visage pâle tandis que ses yeux bleus semblait affaiblis par la fatigue. Il devait être environ huit heures du matin, on l'aurait su si le réveil ne s'était pas éclaté par terre il y a un peu moins de deux heures par un geste brutal. Son téléphone sonna une fois, deux fois et faillit finir lui aussi contre un mur si ce n'était pas un numéro inconnu qui l’appelait. Allô ? ... Je suis pas très bien, je suis sûre que tu vas trouver quelqu'un pour me remplacer ... C'est ça, bye. D'un geste rapide, et adroit, elle envoya le portable sur le lit tandis qu'elle filait directement sous la douche pour en ressortir dix minutes plus tard. Ce n'était pas vraiment le genre de fille à passer quatre heures dans la salle de bain ou deux heures à attendre que l'eau se réchauffe. Plus vite elle était sortie, mieux elle se portait. Elle s'habilla d'un simple jean slim et d'un pull en raison de la faible température qui régnait dehors même si n'avait pas l'intention de sortir. Son ordinateur sous le bras, la jeune fille se plaça sur sa table de cuisine, une tasse de café à côté d'elle et ouvrit une fichier texte. Pas vraiment de préciser que les dix pages déjà présentes étaient basées sur un thèse de l'économie mondiale qui allait lui servir à valider ses études d'économie. C'est alors qu'en un peu plus de trois heures de travail, une collecte d'informations dense, elle avait écrit une seule page. C'est à ce moment là que l'on comprend véritablement le mot "travail. Elle rabattu l'écran de son ordinateur, la tête pleine de chiffres et les yeux bloqués sur des pourcentages.

Elle aurait voulu sortir, prendre l'air. Seulement l'angoisse de croiser son patron ou quelqu'un qu'elle n'avait pas spécialement envie de voir, la terrifiait si bien qu'elle passa le plus clair de son après-midi chez sa voisine de palier. Non pas par pure sympathie mais simplement parce-que c'était la seule sur deux étages à posséder un piano en bon état et parfaitement accordé. C'est seulement vers vingt heures qu'elle revint chez elle pour découvrir un appel manqué. Roxane ne rappela pas le numéro. Elle avait toujours détester parler au téléphone, elle ne savait jamais quoi dire et préférait de loin le contact réel. Surtout avec son correspondant. Elle attrapa alors un perfecto en cuir et des converses, sans prendre vraiment la peine de s'ajuster et ferma délicatement sa porte à clé. Certains auraient pu croire à son petit-ami. Mais non c'était presque sa raison de vivre, c'était la seule raison pour laquelle elle bravait le froid glacial, courrait sur les passages pour piétons alors que le feu des voitures était vert. Elle ne se cachait pas d'aimer un autre homme que celui qu'elle devrait aimer. Elle sonna alors à la porte et n'eut pas besoin de sonner une deuxième pour l'entendre s'ouvrir. Désolé de l'accueil particulier, je viens de me prendre la chaise et je sors de la douche enfin … désolé. Souriant amusée, elle l'écarta un peu pour rentrer dans la pièce tandis que Jax l'embrassa, accomodé d'une simple serviette de bain. Elle enleva délicatement sa veste et la déposa sur le dossier du canapé tandis qu'elle défaisait aussi ses chaussures. Roxane avait toujours considéré cet appartement comme son deuxième chez elle, c'était la raison pour laquelle elle était si à l'aise. Je te pardonne, j'aurais du appeler aussi, mais tu sais bien comment je suis. Elle s'approcha alors de lui et lui entoura sa taille encore fraîche avant de venir l'embrasser avec toute sa douceur.